Mais où est passée l’Évasion ?
Avons-nous perdu le droit de rêver, de s’évader ? Depuis plusieurs semaines, on oublie le voyage (à l’étranger), on le met au placard, plus question d’en parler ni même d’évoquer un avion ou un bateau sauf pour mettre en lumière cette crise sans précédent ou le traiter sous un aspect pratico-pratique…
L’espoir semble toutefois à nouveau permis…
En cette période inédite et pour les mois à venir, nous avons malheureusement constaté que de nombreux médias ont mis l’Ailleurs sous cloche. On ne peut plus voyager donc pourquoi parler d’autres pays, d’une autre culture, de ces paysages que nous sommes dans l’incapacité temporaire de contempler de nos propres yeux ? Pourtant ces temps empreints d’anxiété et de stress, nous auront confirmé, si nous n’en étions pas déjà certains, que rien n’est plus essentiel pour nous que la liberté. Et la liberté de circuler et de voyager ne nous a jamais parue aussi vitale. On peut vivre sous cloche, mais est-ce vraiment vivre ?
Alors, s’il vous plait, continuons de parler de l’Autre, de l’Ailleurs, riche d’enseignements, d’expériences ou encore de beautés. Nous parlons ici du Voyage avec un grand V, de celui qui nous touche, qui nous fait frissonner, celui dont nous nous rappellerons toute notre vie. Le voyage, on l’a dans la peau. L’adrénaline du décollage, la sirène du bateau quand il largue les amarres, le dessin des premiers paysages depuis haut dans le ciel, les odeurs une fois sorti de l’aéroport, ce coucher du soleil sur le toit d’un gratte-ciel ou sur une plage que l’on contemple des heures durant ! Le Voyage c’est aussi se découvrir parfois, repousser ses limites pour certains, laisser libre cours à ses passions pour d’autres, explorer cette magnifique planète qui est la nôtre. Mais le Voyage c’est avant tout rencontrer l’Autre, ces peuples qui nous accueillent et qui vivent grâce à cette économie que certains critiques de manière si péremptoire.
Est-ce que le tourisme doit se réinventer ?
Surement. Peut-être voyagerons-nous à l’avenir moins mais mieux. Il faut appeler ce changement de nos vœux (et de nos actions).
Mais voilà les avions sont pour l’heure cloués au sol, nous ne frissonnons plus… Néanmoins il ne nous est pas interdit de rêver, d’apprendre, de préparer nos prochaines évasions, de découvrir en primeur les musées que nous rêverons de visiter « pour de vrai », de contempler ces paysages grandioses devant lesquels nous resterons bouche-bée, de suivre ce guide fantastique qui nous transmettra la passion de son « chez lui ».
Alors, s’il vous plait, permettez-nous de continuer à transmettre notre passion. « Il y a peu de chance que nous puissions voir un jour un ours polaire dans son habitat naturel. Pour autant, faut-il arrêter de les montrer ? ».
Laure LE CORNEC
Consultante Senior PR et Marketing – Pôle Destination
laure.lc@groupexpression.fr
